Depuis 1556, les commissaires-priseurs français disposaient d’un monopole institué par un édit d’Henri II et avaient l’exclusivité pour l’estimation et la vente publique de tous les biens mobiliers.
A l’issue de la plainte déposée en 1992 par la société de vente américaine, Sotheby’s, après le refus des autorités de la laisser procéder à une vente sur le territoire français, ce monopole a disparu, instaurant alors la « loi Sotheby’s ».
C’est en 2009, qu’une loi est instaurée, autorisant tout commissaire-priseur à exercer son métier dans n’importe quel pays d’Europe. Et vis-versa, tout commissaire-priseur européen peut venir travaille en France.
En Allemagne, comme en France, on distingue les commissaires-priseurs volontaires, les « versteigerer » et les commissaires-priseurs judiciaires, les « öffentliche bestellte versteigerer ».
Au Danemark, « l'auction leader », s'il est soumis à nomination par le Ministre de la Justice, n'est pas un officier public. Il dispose d'un monopole territorialement restreint pour la direction des ventes, mais pas pour la prisée.
Au Royaume-Uni, la profession d'Auctioneer n'est soumise à aucune autre règlementation que celle d'en exercer effectivement la fonction. Christie’s et Sotheby’s sont deux grosses sociétés de ventes aux enchères internationales dont les sièges sociaux sont à Londres. Christie’s organise environ 450 ventes par an et tourne autour de 7 milliards de dollars, ce qui en fait a première maison au monde.
Concernant Sothby’s, c’est le plus ancien groupe de vente aux enchères d’œuvres d’art au monde et la société mère (Sotheby’s Holding Inc.) est cotée à la bourse de New York et à celle de Londres. Le groupe organise près de 350 ventes par an à Paris, New York, Londres, Hong Kong, Genève et Milan.
En Irlande, « l’auctioneer » n’a qu’à obtenir une autorisation de procéder à la vente aux enchères.
La profession de commissaire-priseur a aussi une équivalence aux Pays-Bas et en Suède. Dans les autres pays de l’Union Européenne, comme la Belgique et la Grèce, par exemple, la charge appartient alors aux notaires et/ou huissiers ou relève simplement de la liberté du commerce.
L’Europe (et plus particulièrement, la France) n’est plus en pole position du marché de l’art qui s’ouvre de plus en plus à l’international. En effet, depuis une dizaine d’années, sa place est en déclin et après les États-Unis et la Grande Bretagne, ce sont maintenant les nouvelles puissances émergentes qui lui passent devant.
Si la Grande Bretagne et les États-Unis dominent le marché des ventes aux enchères, les années 2000 ont été marquées par l'arrivée massive d'un marché très spécifique sur la scène mondiale : le marché chinois. En toute logique, la Chine, qui pèse autant sur le fonctionnement général du monde, ne pouvait être absente plus longtemps du domaine artistique car toute puissance économique diffuse sa propre culture. C’est alors en 2010 que la Chine est passée en première position devant les États-Unis et le Royaume-Uni que l'on pensait indétrônables. Sept des 10 plus grandes maisons de ventes du monde sont actuellement chinoises, derrière les géants Christie’s et Sotheby’s.
D’autres pays tels que la Russie ou l’Inde connaissent un essor important dans le domaine de l’art. En Asie, en Russie, au Moyen-Orient, l’achat d’œuvres d’art est devenu un enjeu culturel, économique et un style de vie. Malgré ce succès, la capitale de l'art russe s'est déplacée jusqu'à Londres et c’est les deux grandes firmes anglo-saxonnes qui s'intéressent alors à ce marché car il est constitué de quelques grandes fortunes.
L'art contemporain russe est ainsi promis à un bel avenir, même s'il n'atteindra jamais l'échelle des marchés chinois ou encore indien.
L'Inde représente une part de plus en plus importante de ce marché depuis le début des années 2000. Les maisons de ventes Sotheby's et Christie's lui ont permis de gagner une reconnaissance internationale grâce à leurs ventes annuelles d'art contemporain indien organisées principalement à Londres et à New York, à partir de 1995. Il faut cependant attendre les années 2000 pour que le marché de l'art indien se mette véritablement en place, notamment avec l'émergence des deux métropoles Delhi et Mumbai (Bombay). C'est alors que les maisons de ventes indiennes sont créées ; la première, Osian, est fondée par Neville Tulli à Mumbai en 2000 ; puis en 2003, Saffronart est créée par Dinesh et Minal Vazirani ; suivie par la maison de ventes Bid & Hammer installée en 2007 à Bangalore ; et enfin, en 2008, à Calcutta, est créée la maison Emami Chisel art.
L'activité de ces maisons de ventes est rapidement passée de la scène nationale à la scène internationale, en particulier grâce à l'arrivée des ventes en lignes inaugurée par Saffronart en 2008. Les maisons de ventes indiennes ne sont pas encore dans le Top10 mondial, mais l'Inde s'inscrit dans le même mouvement que la Chine et les Emirats Arabes Unis en faisant une concurrence de plus en plus forte aux capitales artistiques occidentales.